Projets financés

Les changements climatiques : adaptation et stratégies des grands entreprises industrielles canadiennes


  • Période: 2008-08-01 2010-09-30

 

Aperçu

Le principal objectif de l’étude est de dresser un portrait global des stratégies et des actions des grandes entreprises industrielles canadiennes par rapport à la problématique des changements climatiques afin de mieux comprendre les principaux déterminants de l’engagement ou au contraire de la résistance des dirigeants de ces entreprises par rapport à la réduction des GES.

Équipe du projet

  • Olivier Boiral
  • Jean-François Henri

 

Informations complémentaires

Année du concours de recherche : 2007-2008

Présentation du projet

Contexte

Les stratégies environnementales des grands émetteurs finaux, qui représentent plus de la moitié des émissions canadiennes de gaz à effet de serre (GES), constituent une dimension fondamentale des efforts de lutte contre les changements climatiques. Paradoxalement, ces stratégies demeurent encore relativement peu étudiées de façon approfondie au Canada. Les études existantes sur l’engagement environnemental des entreprises laissent à penser que ces dernières seraient favorables à un engagement plus proactif du gouvernement et du milieu des affaires, mais leurs perceptions réelles demeurent méconnues et probablement très contrastées.

Objectifs

Le principal objectif de l’étude est de dresser un portrait global des stratégies et des actions des grandes entreprises industrielles canadiennes par rapport à la problématique des changements climatiques afin de mieux comprendre les principaux déterminants de l’engagement ou au contraire de la résistance des dirigeants de ces entreprises par rapport à la réduction des GES. L’évaluation de la pertinence, de la faisabilité et de l’impact de ces stratégies permettra de proposer des solutions concrètes et efficientes pour répondre à l’urgence du défi des changements climatiques pour les entreprises et pour le Canada.

Résultats

Les conclusions de la recherche ont été présentées dans un numéro des Cahiers de l’Institut EDS, un article scientifique, un chapitre d’ouvrage et des articles de presse. Elles confirment l’hypothèse d’une relation « gagnant-gagnant » entre la réduction des GES et les performances financières. Les entreprises industrielles canadiennes les plus engagées dans la lutte aux changements climatiques tendent à avoir de meilleures performances financières. Paradoxalement, ce sont moins les motivations économiques que les préoccupations environnementales et sociales (image publique, aspects éthiques, réduction de la pollution) et la réponse aux pressions des parties prenantes (siège social, public, groupes environnementaux, regroupements d’entreprises, marchés financiers, compagnies d’assurance, etc.) qui influencent l’engagement des entreprises à réduire leurs émissions. Une fois cet engagement pris, des bénéfices imprévus peuvent surgir, comme des innovations technologiques ou le développement de méthodes optimisant la productivité et la compétitivité. L’étude suggère que les entreprises auraient avantage à être plus proactives dans la prise en compte des enjeux environnementaux et à remettre en cause les résistances habituelles liées aux intérêts économiques. Les responsables politiques devraient les y inciter en changeant les discours politiques dominants, sur les supposés risques économiques des réductions des GES, notamment sur la compétitivité internationale des entreprises. Parmi les autres réalisations, le projet a permis de soutenir une demande de subvention auprès du CRSH, de développer des collaborations interdisciplinaires et de contribuer à la formation d’étudiants (notamment quatre étudiants de 3e cycle) afin de favoriser le développement de recherches ultérieures sur le sujet.

Participants

Boiral, Olivier Titulaire
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