Projets financés

Vulnérabilité et adaptation aux changements climatiques : savoirs et vécus des femmes inuites du Nunavik


  • Période: 2008-09-01 2011-04-30

 

Aperçu

Ce projet s’intéresse au savoir des femmes afin d’identifier les indicateurs de vulnérabilité des communautés inuites du Nunavik face aux transformations du milieu. Parce que les savoirs territoriaux des femmes sont peu étudiés, les recherches devraient permettre d’ajouter de nouvelles données à la compréhension du milieu physique et d’informer sur les stratégies d’adaptation déployées par ce segment de la population, dont la vulnérabilité aux changements climatique est accrue en raison de multiples facteurs sociaux et physiques. 

Équipe du projet

  • Caroline Desbiens
  • Sabrina Doyon

Informations complémentaires

Année du concours de recherche : 2007-2008

Présentation du projet

Contexte

De nombreux chercheurs ont démontré comment les fluctuations de l’économie et des ressources entraînent des changements au niveau des rapports entre hommes et femmes. Dans les communautés inuites du Nord du Québec, ces dynamiques deviennent encore plus complexes en contexte de changements climatiques puisque ceux-ci transforment la relation au savoir, au territoire, et aux modes de production traditionnels. Quels sont les impacts spécifiques du réchauffement climatique sur les femmes inuites du Nunavik et quelles sont leurs stratégies d’adaptations ? En quoi leurs savoirs et vécus peuvent-ils générer de nouvelles données sur les dynamiques biophysiques du réchauffement climatique en milieu nordique

Objectifs

Ce projet s’intéresse au savoir des femmes afin d’identifier les indicateurs de vulnérabilité des communautés inuites du Nunavik face aux transformations du milieu. Parce que les savoirs territoriaux des femmes sont peu étudiés, les recherches devraient permettre d’ajouter de nouvelles données à la compréhension du milieu physique et d’informer sur les stratégies d’adaptation déployées par ce segment de la population, dont la vulnérabilité aux changements climatique est accrue en raison de multiples facteurs sociaux et physiques. En anticipant qu’une partie significative de ces stratégies d’adaptation peuvent reposer sur la reconfiguration des espaces et activités de production incombant aux hommes et aux femmes, la géographie contemporaine de ces espaces est une donnée encore floue que le projet servira à préciser. À la lumière de ce portrait, de meilleurs outils d’intervention répondant aux impératifs conjoints des milieux biologique et social, seront formulés. Finalement, le projet comporte un objectif méthodologique : celui de développer un protocole de recherche interdisciplinaire et interculturel.

Résultats

Les conclusions de la recherche font état d’une conception élargie des changements, dans l’horizon historique: ceux-ci sont importants et visibles dans les sites fréquentés par les femmes, mais ce n’est pas un phénomène récent et le climat a toujours comporté sa part de surprises et de fluctuations. Cette vision s’applique aussi aux stratégies d’adaptation. En effet, le changement se vit au niveau du climat mais aussi des modes de vie, des modes de production et des modes de transmission des savoirs (habitat, structure familiale, travail salarié, échelle géographique des déplacements, etc.). Puisque le problème est global, les femmes aspirent à des solutions abordant le changement comme un phénomène social et environnemental. Le projet a également permis la formation de six étudiants à la maîtrise et au doctorat, la diffusion de la recherche dans la communauté par la production d’une vidéo en inuktitut pour l’Institut culturel Avataq, la diffusion scientifique par une communication au Congrès annuel de l’Association des géographes américains, un article dans la revue Le géographe canadien et un chapitre dans un ouvrage collectif. Enfin, le projet a permis de jeter les bases d’une nouvelle collaboration sur des sujets reliées aux expériences des femmes.

Participants

Desbiens, Caroline Titulaire
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