Projets financés

Développement d'une expertise en écologie de la restauration des milieux terrestres subarctiques et subalpins


  • Période: 2007-05-01 2008-05-31

 

Aperçu

L’objectif général du projet est d’étudier l’écologie des sites perturbés suite au développement du réseau routier et de proposer des approches de restauration qui respectent la structure et la composition des communautés végétales nordiques du paysage environnant. À long terme, il s’agirait d’étudier les processus de facilitation dans les sites abandonnés après perturbation et de développer des techniques de restauration des sites perturbés.

Équipe du projet

  • Monique Poulin
  • Line Rochefort
  • Stéphane Boudreau
  • Serge Payette

Informations complémentaires

Année du concours de recherche : 2006-2007

Présentation du projet

Contexte

Les pressions anthropiques sur les écosystèmes nordiques sont de plus en plus importantes. Intimement lié à l’exploitation des ressources naturelles, le développement du réseau routier et les perturbations qui lui sont associées (routes secondaires, bancs d’emprunt) laissent des marques dans le paysage, détruisant la végétation existante ainsi que les sols et exposant les dépôts sous-jacents. La construction de routes requiert l’emprunt de matériel dans les dépôts meubles avoisinants afin de consolider leurs assises, créant ainsi des bancs d’emprunt. La recolonisation naturelle de ces sites par des plantes vasculaires est bien souvent compromise par l’absence de sol, par une disponibilité réduite de diaspores et par le manque de sites propices à l’établissement de plantules à cause de la rigueur des conditions environnementales. Toutefois, la recolonisation végétale de ces environnements hostiles pourrait être accélérée par l’établissement de tapis de mousses et lichens.

Objectifs

L’objectif général du projet est d’étudier l’écologie des sites perturbés suite au développement du réseau routier et de proposer des approches de restauration qui respectent la structure et la composition des communautés végétales nordiques du paysage environnant. À long terme, il s’agirait d’étudier les processus de facilitation dans les sites abandonnés après perturbation et de développer des techniques de restauration des sites perturbés.

Résultats

Le projet a permis l’essor d’un programme de recherche visant à développer des méthodes de restauration des paysages nordiques, par l’établissement de partenariats avec les principaux intervenants concernés, l’exploration et la sélection des sites d’études, la familiarisation avec le matériel biologique et le contexte écologique des sites choisis, la caractérisation du sol et de la végétation des sites d’étude. Ainsi, l’inventaire de plus de 125 bancs d’emprunt dans le Parc national des Grands-Jardins, la ZEC des Martres et la Réserve faunique des Laurentides, et des expériences de restauration de bancs d’emprunt pour tester l’efficacité de restauration à l’aide de bryophytes et de lichens ont été effectués. Outre le recrutement et la formation de quatre étudiantes-chercheures qui ont acquis des connaissances sur les techniques d’inventaire de végétation et de caractérisation du milieu physique, ainsi que sur les écosystèmes alpins-nordiques, le projet a également permis à l’équipe de recherche de se positionner sur l’échiquier de la recherche nordique et de développer une expertise en restauration des habitats nordiques. La publication de deux articles scientifiques, la participation à deux événements nationaux et une entrevue dans les médias ont contribué à asseoir cette position tout en assurant la diffusion du projet. Enfin, les résultats du projet ont servi de levier pour effectuer d’autres demandes de subventions de recherche au FQRNT et au CRSH, afin de développer une expertise en restauration des habitats nordiques et établir un groupe de recherche plus structuré en la matière, à l’Université Laval.

Participants

Poulin, Monique Titulaire
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