Projets financés

L'ouverture du passage du nord-ouest à la navigation commerciale : perspective réelle ou tendance marginale ?


  • Période: 2007-05-01 2008-05-31

 

Aperçu

L’objectif est d’explorer les conséquences possibles des changements climatiques affectant l’Arctique, sur le développement de la navigation commerciale dans cette région, par le biais des documents de la Garde côtière et d’entrevues avec des professionnels du transport maritime – compagnies, pilotes, fonctionnaires de Transport Canada et de la Garde côtière.

Équipe du projet

  • Frédéric Lasserre
  • Michel Allard 
  • Robert Huebert
  • Claude Comtois 
  • Suzanne Lalonde
  • Louis Fortier 
  • Jules Lamarre
  • Paule Halley 
  • Stéphane Rousse

 

Informations complémentaires

Année du concours de recherche : 2006-2007

Présentation du projet

Contexte

Le renouveau d’intérêt pour le passage du Nord-ouest tient au fait que l’ouverture de cet itinéraire à la navigation commerciale et militaire pourrait constituer un avantage significatif pour des liaisons entre l’Europe et la façade Atlantique, d’une part, et l’océan Pacifique de l’autre. Mais qu’en est-il réellement ? Dans quelle mesure les transporteurs maritimes seraient-ils intéressés par une navigation nécessairement saisonnière dans l’Arctique ? De plus, les détroits profonds (McClure, Prince of Wales) resteront bloqués par les glaces pendant encore plusieurs années : le faible tirant d’eau des navires qui pourraient emprunter le passage à court terme ne rend-t-il pas peu rentable cette route ? De l’attitude des compagnies maritimes, dépendent les réponses des gouvernements du Canada et des États-Unis, car un passage peu fréquenté ne constituera pas un enjeu stratégique ou environnemental majeur.

Objectifs

L’objectif est d’explorer les conséquences possibles des changements climatiques affectant l’Arctique, sur le développement de la navigation commerciale dans cette région, par le biais des documents de la Garde côtière et d’entrevues avec des professionnels du transport maritime – compagnies, pilotes, fonctionnaires de Transport Canada et de la Garde côtière. Il s’agit donc de définir les critères gouvernant les stratégies des acteurs économiques qui seraient susceptibles de développer le trafic maritime dans l’Arctique. À partir de ces critères, il est possible de définir la probabilité du développement de tel ou tel type de navigation dans la région du passage du Nord-Ouest.

Résultats

Les résultats de la recherche ont établi que malgré une banquise en net recul et une augmentation réelle du trafic maritime dans l’Arctique, le trafic de transit reste limité car les routes demeurent difficiles et la concurrence du passage du Nord-Est élevée. Ainsi, la desserte locale (ressources, communautés, tourisme) constitue bien davantage le moteur d’un accroissement futur du trafic maritime dans l’Arctique, que le transit entre l’Atlantique et le Pacifique. Il en découle ceci :

  • la nécessité de renforcer les dispositions réglementaires concernant le transport des matières potentiellement dangereuses, minerais ou hydrocarbures;
  • la plupart des navires devront se soumettre à la législation canadienne quel que soit le statut des eaux du passage du Nord-ouest, puisque sans être en transit ils accosteront à un port canadien.

Une importante diffusion des conclusions de la recherche a été effectuée, avec plus d’une vingtaine chacun de publications (dont un rapport de recherche publié dans Les cahiers de l’Institut EDS), de communications lors d’événements scientifiques, d’entrevues dans les médias, et avec quatre colloques organisés. Par ailleurs, le projet a permis la formation de trois étudiants à la maîtrise et au doctorat, par l’octroi de bourses et de contrats de recherche.

Participants

Lasserre, Frédéric Titulaire
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