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Diagnostic des pratiques des entreprises minières chinoises dans le nord du Québec


  • Période: 2014-01-01

 

Aperçu

En ce début de 21e siècle, on assiste, d’une part, au retrait de la banquise estivale arctique et l’intérêt pour les routes maritimes arctiques et les ressources naturelles; d’autre part, à la hausse des prix des matières premières. La Chine se montre intéressée par les ressources arctiques, même si leur exploitation demeure coûteuse. Les entreprises minières chinoises entendent-elles respecter les normes réglementaires et les principes du développement durable? Quelles sont leurs stratégies de développement dans le Nord du Québec ?

Équipe du projet

  • Frédéric Lasserre
  • Zhan Su
  • Caroline Desbiens

Informations complémentaires

Année du concours de recherche : 2013-2014

Présentation du projet

Contexte

Désormais deuxième puissance économique et premier exportateur mondial, la Chine a dégagé depuis les années 2000 des excédents commerciaux colossaux qui se transforment, peu à peu, en des investissements massifs à l’étranger, via ses entreprises d’État et privées. Son objectif est de sécuriser son approvisionnement énergétique et en matières premières, alimentant ce que bon nombre d’analystes qualifient de diplomatie des ressources, une rivalité entre économies globalisées pour sécuriser leur accès aux ressources nécessaires à la poursuite de leur croissance. En ce début de 21e siècle, on assiste, d’une part, au retrait de la banquise estivale arctique et l’intérêt pour les routes maritimes arctiques et les ressources naturelles; d’autre part, à la hausse des prix des matières premières. La Chine se montre intéressée par les ressources arctiques, même si leur exploitation demeure coûteuse. Les entreprises minières chinoises entendent-elles respecter les normes réglementaires et les principes du développement durable? Quelles sont leurs stratégies de développement dans le Nord du Québec ?

Objectifs

  • Identifier l’intérêt des minières chinoises et leurs stratégies pour le Nord du Québec (et l’Arctique);
  • Définir la compatibilité de leurs pratiques à l’égard des principes du développement durable;
  • Recueillir le point de vue des autochtones en matière de redevances minières et de relations entre les entreprises et les communautés.

Résultats

Mieux connaître les attitudes, les projets, les approches des entreprises minières chinoises permet de mieux adapter les réponses communautaires et gouvernementales face à ces projets, et éventuellement d’apaiser les inquiétudes portées par de nombreux analystes. Ces connaissances seront diffusées par la participation à deux colloques (IHQEDS en mars 2014, ACFAS en mai 2014), dans les actes de ces conférences, et par la soumission vers fin 2014 d’un article de synthèse de la littérature. Un article scientifique sera aussi produit après dépouillement des entrevues avec les minières. Le projet a également des retombées pour le Québec, en termes de d’avancement du développement durable. En effet, au Groenland, la stratégie du gouvernement autonome repose de plus en plus clairement sur le pari de l’exploitation des ressources, notamment par le biais de minières chinoises, mais cette stratégie suscite bien des inquiétudes. En analysant les pratiques ailleurs dans l’Arctique, et en explorant les stratégies des entreprises chinoises, il sera possible de dégager les possibilités mais aussi les risques que suppose le développement des ressources par le biais de ces entreprises de plus en plus entreprenantes.

Participants

Lasserre, Frédéric Titulaire
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